Emission n°126: Re-animator
Emission n°126 RE-ANIMATOR
le 16/06/16 Devenu collector
USA
Horreur
Nature : Cinéma
Sorti en 1985
Histoire:
L’université de médecine d’Arkham accueille un nouvel élève en la personne d’Herbert West. Celui-ci conteste les thèses plagiées de son professeur Hill. En effet, West détient le sérum qui ressuscite les morts
de : S. Gordon
avec : J. Combs ( H. West ),
B. Abbott ( D. Cain ),
D. Gale ( Dr Carl Hill ),
B. Crampton
violence : beaucoup - humour : un peu - diffusé sur Arte - 23h45
Cote d’amour : 3-
Commentaires:
Film emblématique du gore comique avant l’apothéotique produit « Braindead », « Re-animator » utilise tous les gadgets techniques de l’époque pour réussir un numéro de prestidigitation. Il table, en fait, sur la peur ou l’angoisse naturelle que nous pouvons ressentir face à l’avènement d’êtres hybrides ou de phénomènes immodérés que pourraient provoquer les expériences sans retenue, sans limite ou sans prudence du savant fou. En cela, Jeffrey Combs se moulait impeccablement bien dans le look et la dress coat de l’apprenti scientifique, bien racé mais chien fou, impatient de « tuer le père » dans la figure symbolique de son professeur ou du futur beau-père de son acolyte plutôt brave. Le jeune prétendant, à l’air indéniablement intello avec ses lunettes à la monture noire et sa chevelure coiffée au peigne fin, a les armes pour destituer son prédécesseur, simple épigone et copieur d’un théoricien renommé. Le film épouse alors l’évolution exacerbée du jeune prétentieux qui, paradoxalement, anéantit le statut du titulaire vétéran en réinjectant de la vie dans ses victimes aléatoires. La destitution ou le déboulonnement du vieux de la vieille par la jeune pousse n’a pas trouvé meilleure allégorie que par ce produit de série Z qui tentait, dans le style d’une technologie rudimentaire des années 80, de susciter l’effroi par une photographie constamment noircie, la violence stéréotypée d’humains zombifiés et par un incroyable effet singulier, voire révolutionnaire pour l’époque : la provocation d’un céphalophore ! D’ailleurs très peu de films, par la suite, se sont consacrés à ce phénomène ahurissant, rendu possible ici par le postulat suivant : l’être vivant se réduit à de l’organisme que l’on peut chimiquement revitaliser. Ainsi, « Re-animator » reste unique en son genre et peut se regarder avec un certain œil amuseur aujourd’hui, bien qu’il soit maintenant suranné par rapport à d’autres réalisations du genre qui lui ont succédé. Cependant, il a acquis le statut d’un pionnier « collector »
Cotes d'appréciation:
Réalisation : 2+ Interprétation : 3
Scénario : 2+ Affiche : 3+
Dialogues : 3+ Décor : 1+
Montage : 2- Photo : 4-
Son : 4- Effets spéciaux : 4-
Costumes : 3- Musique : 4-