Emission n°115: Au nom du fils

Emission n°115                 AU   NOM   DU   FILS                                                          

le  30/01/16                      Au nom de la vérité

  FRANCE                             š   ›                               

  Aventures

  Nature : Téléfilm 

  Sorti en 2015

Histoire:

Depuis la mort de sa femme, Michel, soudeur sur des cargos à Saint Nazaire, n’a plus de nouvelle de son fils Etienne, parti vivre en Colombie. Cependant, apprenant que celui-ci avait appelé, Michel part le chercher ! 

de :  O. Péray                                             

avec :  P. Demolon ( Michel ),

            L. Naymark  ( Charlie ),

           G. Garnier ( Etienne ),

          T. Levaret

violence : un peu    - š    humour :  aucun     -š   diffusé sur www.tv-replay.fr  - š  20h50

                                                      Cote d’amour : 3

Commentaires:

Depuis le confort de nos fauteuils, O. Péray nous invite à nous transporter et à nous évader à destination de l’autre monde outre-atlantique, à savoir l’Amérique du sud et latine. Par la magie du montage très bien utilisé et maîtrisé ici, on passe d’un lieu à un autre, d’un contraste à un autre, d’un contexte à un autre…Des pluvieux chantiers de Saint Nazaire, nous nous retrouvons, en claquant des doigts, au parvis d’une place centrale de Bogota. Le grisâtre laisse place à l’enluminure, la morosité du climat à la chaleur permanente et attirante. Surtout, en compagnie de Demolon, nous parcourons constamment le pays latin et rien ne nous échappe : de son décor urbain et péri-urbain, en passant par la forêt luxuriante composée naturellement de bananiers et de palmiers pour aboutir à la plage de la côte caribéenne. Les clichés sonnent vrais et la déterritorialisation, axe conducteur du téléfilm, balaye, avec savant dosage, les aperçus réels de la Colombie jusqu’à la réserve des indiens de Santa Marta. Les causes sociales, à travers les colombiens arrêtés et descendus du bus, puis à travers ces amérindiens Tayronas dont les droits d’existence restent à défendre, sont toutes abordées dans une synthèse de situations qui tient dans la longueur d’un correct produit télé. La première des causes est celle des disparus, si nombreux en Colombie. La suite des personnes à défendre se situe à l’intérieur du pays. Ainsi, tout le contexte social colombien est traité. Le blanc étranger, perdu, d’autant plus s’il ne maîtrise pas la langue, doit se débrouiller avec ses propres moyens. La morale de l’histoire, si bien ancrée dans la trouvaille d’un judicieux contexte, est que l’on trouve ce que l’on cherche, même au bout du monde et au bout de la nuit, grâce à la persévérance permise par l’abandon. De forme comme de fond, ce téléfilm est plus exigeant que ceux de la moyenne. Pour ceux qui ont sillonné le pays, à pied ou en bus, cette réalisation rallumera la mèche de leurs souvenirs d’« aventuriers » d’autrefois. Pour les autres, elle témoigne fidèlement de la réalité des problèmes du pays, qu’ils soient considérés du point de vue de l’autochtone ou qu’ils soient envisagés du point de vue de l’étranger. Cependant, pour le bien du téléfilm, Demolon parvient, parfois, à trouver un peu facilement le recours ou la solution au problème comme si le synopsis l’avait déjà providentiellement prévu et pourvu d’office, qué bien !

Cotes d'appréciation:

Réalisation :  3-                         Interprétation :    3                           

Scénario :     3                           Affiche:              HC

Dialogues :   3+                         Décor :                4                            

Montage :     4                           Photo :                4                            

Son :             3+                         Effets spéciaux : HC

Costumes :   3+                         Musique :            3+